Charles Montesquieu: Lettres persannes
18.12.2010 13:47Introduction
Les Lettres persanes ont été publiées en 1721 anonymement. L’éditeur présente son livre comme un recueil de lettres fictives de Persans qui l’aurait recueilli chez lui. Cela permet d’éviter la censure. Les deux personnages principaux, Rica et Usbek, sont deux riches Persans qui ont quitté Ispahan pour rejoindre Paris. (nutno doplnit) Nous étudierons d’abord les caractéristiques de la mode puis la satire de cette lettre.
I. Les caractéristiques de la mode
1) Le domaine féminin
Les femmes sont régies par la mode. Nous le voyons dans différents domaines :
Les coiffures : « montent » « descendre » verbes d’opposition.
Les chaussures : « piédestal » « tenir en l’air » = répétitions
Le maquillage : « les mouches »
La taille et les dents
2) Le changement
La mode varie selon les saisons « été et hiver »
Exemples excessifs :
- La femme qui part ŕ la campagne et qui revient six mois aprčs démodée.
- Le fils qui ne reconnaît pas sa mčre et qui la compare aux Américains (parce que l’Amérique vient d’ętre découverte).
La mode est instable. Nous le voyons par la présence deux fois du mot « quelque fois » dans le texte et l’opposition entre « autrefois » et « aujourd’hui ».
3) Les conséquences
Financičres : la mode coűte trčs chčre. Elle appartient donc ŕ une élite sociale.
Architectural : Les architectes doivent agrandir les portes. La mode influe sur l’architecture qui est un domaine assez important.
=> Montesquieu utilise des procédés d’exagération.
II. La satire
1) Satire du paraître
Il présente la mode comme des caprices.
Il dénonce le jugement superficiel des parisiens (= snobisme). Il cherche sans cesse ŕ se différencier des autres.
Les parisiens ne s’attachent qu’ŕ l’apparence.
L’exemple du fils qui voit sa mčre autrement lorsqu’elle change d’habit signifie que le fils ne connaissait pas vraiment sa mčre.
Culte du changement -> montre un certain mal-ętre.
Recherche de leur identité.
Les Français sont capricieux.
2) Généralisation
Il compare les mśurs des Français ŕ la mode. C'est-ŕ-dire qu’elles changent tout le temps.
Cela dépend aussi de l’âge du roi car quand Louis 14 était jeune, il avait de multiples maîtresses et ne se préoccupait pas de la religion. En revanche aprčs son mariage, donc les quinze derničres années de son rčgne, les choses ont changées. Il est resté fidčle ŕ sa femme et vu que celle-ci était trčs pieuse, il suivit d’un peu plus prčs le catholicisme.
Montesquieu réaffirme la supériorité du roi sur ses sujets. Il montre sa puissance : référence ŕ la lettre 11. Il finit le texte en montrant que tout se passe d’une façon pyramidale. Le roi dirige la cour (espace restreint), la cour les Parisiens, et les Parisiens les provinces.
La Bruyčre montre la męme chose dans Les Caractčres.
Derničre phrase : vérité générale.
Image du moule. Les Parisiens prennent exemple sur le roi. Définition du despotisme (= monarchie absolue).
Derričre ce comportement, il y a celui du monarque. L'impulsion de la mode est donnée d'en haut. Il se masque une hiérarchie, un ordre secret. La mode révčle le fonctionnement de la société.
Conclusion
Montesquieu ne se contente pas de faire la satire de la mode mais aussi une satire du roi et des mśurs françaises. Il montre le côté autoritaire de la mode. La mode a toujours existé. Elle fonctionne de maničre pyramidale : les Parisiens créent la mode puis les « banlieues » les suivent.
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